Exposition Genk – Euromodelbouw 26 et 27 septembre 2015
Ont participé : André, Christian, Marcel, Arnaud, Guy, Stéphane et Julien.

Genk : poussons les cloisons !

 Genk en Belgique : ville néerlandophone de la province du Limbourg (région flamande), 65 000 habitants, accueillait cette année « La Bosse » dans le cadre du Euromodelbow 2015.

Les 2 équipes (Guy, Stéphane et Arnaud – Christian, André et Marcel) se sont retrouvées au Luxembourg lors d’une courte étape pour un déjeuner. Nous avons atteint notre ville de destination dans le milieu de l’après-midi. Les formalités administratives accomplies, nous nous sommes rendus à notre emplacement situé dans un grand hall sombre où s’affairaient déjà certains exposants. Consternation : la surface qui nous est attribuée est insuffisante pour le réseau (la Bosse étant présentée en moyenne configuration). Chacun y va de son commentaire : mais le fait est là, il nous manque près de 2 mètres ! Une seule solution : pousser les cloisons en bois, visées entre elles. L’un d’entre nous évoque déjà le souvenir du « mur » d’Utrecht. Une intervention est lancée auprès du secrétariat de l’organisateur. Deux techniciens accompagnés d’un chef (il en faut toujours un, au club, nous le savons tous, nous sommes tous chefs comme nous le rappelle souvent Jean), sont dépêchés sur place. L’organisateur souhaite laisser avec notre voisin exposant (J. NOËL et son dépôt du Nord en « 0 ») un libre passage latéral pour les visiteurs. Ce sera insuffisant lui explique-t-on. Finalement nous obtenons gain de cause. Munis d’un tournevis, les techniciens démontent les 2 cloisons et les repositionnent, nous laissant un espace suffisant.

Ce point étant réglé, le montage du réseau est réalisé et les premiers essais effectués, essais au cours desquels Guy fera des étincelles ! De son côté, André, très concentré, identifie par des étiquettes plastifiées des éléments de la structure du réseau afin d’améliorer l’assemblage des différents modules et coulisses en fonction des trois configurations.

Tenus par la contrainte horaire de fermeture, et le réseau tout de même opérationnel, nous quittons notre hall pour rejoindre l’hôtel : hébergement 4 étoiles à notre grande satisfaction. Déjà 22 heures, les estomacs gargouillent sérieusement après le frugal repas de midi. Celui de Stéphane trouvera enfin son réconfort devant une belle pièce de bœuf de 480 g, de la race bovine blanc-bleu belge, pièce cuite au feu de bois. Bien que l’accueil nous ait semblé un peu froid dans le restaurant, la chaleur de la cheminée, le plaisir d’être ensemble font monter la température dans la bonne humeur d’une bande de copains.

Arrive le premier jour de l’exposition : le céréalier, le diffu (dans une nouvelle version, avec des wagons et des chargements remarquables), le Rialto, le Simplon Express, le train de réception, la rame REE… sont prêts pour se lancer à l’assaut de La Bosse. Stéphane prend les commandes, ses coéquipiers se placent en coulisse ou devant le réseau, talkie-walkie en main. Lentement, le train de céréales, la 26016 en tête de train épaulée par la 26178 en pousse, entame la longue ascension. Le train devra néanmoins marquer un arrêt en gare de Mesnay-Arbois, le temps de laisser passer le couplage de X2800 en provenance de Morez. Pendant ce temps, c’est le Rialto qui quitte le faisceau en coulisse.

Les premiers visiteurs sont là, appareils photos, tablettes, portables en main. Alors que nous évoquons les années 90 avec les compositions choisies, c’est un tout petit bout d’histoire de cette célèbre et belle ligne que nous présentons à un public admiratif. Les yeux, une certaine frénésie en disent parfois bien plus que les paroles (en « flamand », que nous ne comprenions pas d’ailleurs*… mais peu importe).

Ce fut aussi pour nous l’occasion de présenter deux prototypes de CC7100 de la marque REE sur notre réseau (La CC7114, dépôt Paris Sud-Ouest et la CC7126, dépôt d’Avignon).

Quant à l’exposition, nous sommes tous unanimes pour dire qu’il y avait de très belles réalisations. On peut citer : le « Tram Maatjes » présentant un tram dans une station balnéaire, le site industriel de « Smeerdijk », très fouillé et riche en détails et saynètes, la gare de « Tongeren » à la suite du bombardement du 10 et 11 mai 1940, une machine rescapée assurant encore la manœuvre. Un petit module était à lui seul une œuvre d’art, un véritable tableau où seul un tramway apparaissait brièvement sur un pont dans un décor de maisons anciennes et colorées.

Mais le train n’était pas le seul invité de cette exposition. Un regard vers le ciel, et nous apercevions deux dirigeables évoluant au dessus de nos têtes dans le plus grand silence. En marchant, nous prenions garde aux énormes camions radiocommandés, plus bruyants, circulant dans les allées. Le modélisme militaire était aussi représenté avec des maquettes de la 2^ème guerre mondiale au 1/6 d’un réalisme époustouflant, sans oublier les maquettes de bateaux dont certaines de près d’un mètre (cuirassés, sous-marins, barges…) en allumettes tout simplement. Il était aussi possible d’assister à la manœuvre de 2 remorqueurs (donc 2 opérateurs) pour faire accoster un pétrolier dans le port de Cherbourg en 1944. Les amateurs de Légo y trouvaient aussi leur compte avec des reconstitutions de batailles de Star Wars, de monuments, des trains… Nous avons été fascinés par l’immense grue fonctionnelle de Fischertecnik, une prouesse du genre développant un bras articulé à quelques mètres au-dessus de nos têtes. Stéphane et Christian ont fait de nombreuses photos, n’hésitez pas à leur demander afin de vous faire découvrir ces magnifiques réalisations.

Et puis il fallu ranger, après deux journées actives. Comme une équipe bien rodée, nous avons démonté le réseau, chargé le camion. Nous avons clôturé notre week-end par un restaurant italien, où nous avions déjà dîné la veille car nous avions apprécié la cuisine (surtout les pâtes !) et son Limoncello.

Bon, ne nous le cachons pas, nous avons bien connu quelques déboires comme une coupure intempestive de l’alimentation électrique générale du réseau (origine indéterminée mais réparée par notre électricien en chef Marcel), sans conséquence grave heureusement ; un train pris en écharpe à la suite d’un problème de détection (le reporter en chef Christian s’est immédiatement rendu sur place et a fait des photos sans doute pour la gazette de Pontarlier), quelques échanges verbaux animés et aussi de franches rigolades … c’est aussi ça la vie du CFFC !

Pendant l’exposition, nous avons eu le plaisir de recevoir Julien qui a contribué à la circulation des trains, Laurent et son épouse, et Christophe Chapelle (REE).

Merci à Nanou et Christian qui avaient préparé saucissons, comté, vin blanc du Jura et boissons, sans oublier Marcel qui avait apporté un bouteille de Beaujolais, et dommage pour la bouteille de Mercurey 1^er Cru, apportée par Arnaud, bouteille qui connut malheureusement une triste fin au fond de son sac.

Rendez-vous le 24 et 25 octobre 2015 pour un nouveau tour de la Bosse, cette fois chez nos voisins pour « Haut-Doubs Miniature » à Valdahon (où vous pourrez observer de près la CC7126, avis aux amateurs !)

Arnaud

* : le mot “flamand” est resté d'usage relativement courant en Belgique pour désigner (incorrectement) le néerlandais se référant tout de même à un néerlandais avec une prononciation spécifique "flamande". C’est la première langue officielle en Belgique, avant le français et l’allemand. Les Flamands parlent (bien) le français, nous a-t-on assuré. (source Wikipédia et 2.derand.be)