Haut-Doubs Miniatures, 4^ème Salon International du Modélisme

 organisé par « L’Autorail X2800 du Haut-Doubs - www.x2800-hd.com

 24 et 25 octobre 2015

Ont participé : Alain (Président du club), André, Marcel, Arnaud, Christian (dit Picsou), Guy, Julien, Philippe, Stéphane N et Stéphane R, Raphaël et Lucas, Thierry, ... sans oublier tous ceux qui nous ont rendu visite !
Et une pensée pour Jean qui n’a pas pu se joindre à nous, cloué par une mauvaise sciatique, initiateur et réalisateur de ce beau projet et sans lequel nous ne partagerions pas d’aussi beaux moments.

De la miniature au réel

Les bouleaux et les hêtres se sont habillés de chaudes couleurs dans les forêts du Haut-Doubs, leur silhouette fantomatique se détache dans la brume sous un clair-obscur lunaire annonçant la venue d’un hiver rigoureux.

Pourtant, c’est bien une douceur printanière sur le haut-plateau qui s’offrait aux Valdahonnais et aux Valdahonnaises ce week-end. Deux belles journées pour profiter des animations régionales : le Super Comice de Pontarlier (1), le Montbéli’Hard (2), et le championnat du monde de cancoillotte !

C’est dire si la concurrence fut grande pour nos amis organisateurs de Haut-Doubs Miniatures à Valdahon. Et pourtant, le public fut au rendez-vous pour découvrir une exposition largement consacrée au train (du Z au 0) mais aussi au modélisme radiocommandé, comme de superbes montgolfières dont nous avons pu suivre les démonstrations. Une exposition qui en plus de recevoir des visiteurs de plus de 30 départements français, devient internationale par ses visiteurs luxembourgeois, belges, suisses et ses exposants (un réseau suisse et un réseau allemand).

Le CFFC présentait pour la première fois à Valdahon le réseau « La Bosse » dans sa configuration complète. Les années 90 avaient été choisies pour la circulation des trains, le public pouvait donc admirer l’évolution du Rialto, du Simplon Express… mais aussi des rames Avia et T21, de la draisine REE non représentées à GENK, il y a un mois. Venus en famille, des grands-parents aux petits enfants, ils se sont attardés devant les différents exposants  et la qualité des représentations, qu’elles soient ferroviaires ou pas.

Les commentaires vont bon train devant La Bosse. Les femmes apprécient particulièrement le décor, la réalisation des arbres, les rochers, l’effet de profondeur des dioramas. Les hommes posent des questions plus techniques : « Quel fil utilisez-vous pour la caténaire ? », « Comment faites-vous des rochers si réalistes ? »…

D’autres racontent leur histoire à travers cette ligne qui évoque des souvenirs personnels ou professionnels: « Ah, je me souviens quand les allemands ont démantelé la voie pour récupérer de l’acier. », parfois avec un brin de nostalgie devant une époque révolue : « J’ai été chef de dépôt à Pontarlier » - « J’ai participé à l’électrification de la Maurienne (par caténaire) »…

Les enfants attendent avec impatience le passage du train et s‘extasient devant les longues rames… surtout quand il s’agit du TGV.

Une chose est sûre, le public est conquis et semble trouver un certain bonheur devant un réseau qui s’ouvre comme un livre d’histoire, histoire de trains, histoire personnelle.

Ce qui émerveille également le visiteur, c’est d’aller de découverte en découverte. Sa configuration en « W » permet à chacun d’avancer de panorama en panorama et de ne pas embrasser le réseau d’un seul regard.

Pendant ce temps, c’est toute une équipe d’opérateurs qui gère et accompagne la circulation des trains. Stéphane R (relayé par Marcel), concentré devant l’ordinateur coordonne la marche. En coulisse, Stéphane N suit attentivement les départs et les arrivées, épaulé par André et Julien. Guy intervient quant à lui sur un arrachement de pantographe d’une 26000. Devant les dioramas, l’attention est vive : il faut suivre l’avancement des trains, signaler et intervenir au moindre incident, répondre aux sollicitations du public. Alain, Marcel, Arnaud, Christian et Thierry ne sont pas de trop devant l’afflux des visiteurs.

Extrait du reportage www.shdm.fr/15.html

Club Ferroviaire de Franche Comté (Pontarlier)

" Ce club du Haut-Doubs, reconnu Internationalement, présentait son réseau de "LA BOSSE", ligne de Dole à Pontarlier, qualifiée ainsi pour ses fortes déclivités. Alsthom vient valider régulièrement ses locomotives sortant d'usines sur cette ligne qui ne pardonne rien.
Le réseau à l'échelle HO (1/87°) est présenté dans sa configuration complète (Big BOSSE) de 23m x 6m, ce qui est relativement rare pour être souligné. Pièce maîtresse de cette exposition, les décors sont d'un réalisme saisissant et les circulations des trains gérées par informatique. "     

Heureusement, il y a un temps pour tout. Celui du partage d’une bonne fondue le soir dans le hall d’exposition ; pour notre équipe, avec la complicité de Régis nous expliquant la bonne utilisation d’un morceau de pain préalablement trempé dans une eau de vie avant de le plonger dans le fromage fondu (Attention : à tremper modérément !)
Après une nuit de sommeil, ronflante pour certains, toute l’équipe se retrouve pour une journée avec « La Bosse ».

Michaël, l’organisateur, nous propose cependant de nous rendre à L’Hôpital-du-Grosbois où est stationné l’autorail X2816 en cours de rénovation. C’est à bord d’une 403 de 1956, en convoi avec deux autres 403, que Guy, Philippe et Arnaud se sont rendus à la gare. Nous voilà plongés quelques dizaines d’années en arrière, loin de la technologie et des automatistes, sur les routes de campagne au milieu des vaches (Montbéliardes bien sûr) ; et quel plaisir de descendre la vitre avec une simple poignée !

Arrivés sur place, Michaël nous explique la mise en route de ce magnifique engin qui fut affecté à Toulouse pour une courte durée (ce n’est donc pas sans une certaine émotion que je me suis assis à l’intérieur) et a roulé en fin de carrière sur la ligne des Hirondelles (n’est-ce pas Christian !). Cette masse de 54T semble alors sortir de son sommeil : c’est d’abord un écoulement léger que l’on entend.

Puis fort de ses 825 chevaux, le moteur commence à s’ébrouer accentuant  ses efforts pour sortir d’une longue léthargie. Il tousse, il tremble, il évacue de ses entrailles sous un long panache de fumée cette trop longue attente, son impatience. Et puis dans un ronronnement régulier, l’apaisement vient, il respire, il vit. Il est temps de partir, de se lancer sur la voie, de franchir les viaducs, de passer les tunnels, de klaxonner, de faire fuir les hirondelles, d’emporter les voyageurs !
Mais le voyage s’arrêtera là, sur 300 m de voie, dans une petite gare de campagne. Le moteur tombe en silence, le X2816 s’endort dans un rêve ferroviaire jusqu’à son prochain voyage. Vidéo X2800 https://youtu.be/7ZuInQC77VQ

Il est temps pour nous de quitter la gare de L’Hôpital-du-Grosbois et de retrouver nos amis qui doivent bien se demander ce que nous faisons alors que le couplage de X2800 franchit « l’Enfer Vert » sur le réseau ferroviaire de « La Bosse ».  

    Arnaud

Anecdote à propos des 2800 :

Le X 2804, prévu au début pour la Cité du Train de Mulhouse, est conservé aujourd'hui à l'Ecomusée de Breil-sur-Roya (06).
www.breil-sur-roya.fr/tourisme/musees/l-ecomusee-des-transports.html
Lors de la rupture du barrage de Malpasset, le 2 décembre 1959, il a résisté vaillamment à la vague déferlante sauvant tous les passagers. La remorque, elle, fut entrainée par les flots sans passagers).
La rupture du barrage a libéré 50 millions de m3 d’eau, provoquant une vague de 50 m de haut se déplaçant à 70km/h pour déferler sur la ville de Fréjus. Cela mérite bien un grand respect pour la famille des 2800 et une médaille pour le X2804 ! (n.d.l.r.)

NOTES

(1) Fête de l’élevage du Doubs avec concours qui rassemble 600 animaux venus de tous les cantons, dont les célèbres Montbéliardes que l’on aperçoit sur le réseau de la Bosse.

(2) Course ludique d’obstacles