Castelginest : une exposition qui "a du chien".

Ont participé : Jean, André, Christian, Arnaud

«  Ouah, ouah, tu es aussi de sortie ?

- Oh, tu sais, dès qu'il entend parler 'trains', rien ne le retient. J'en sais quelque chose et mes 4 pattes aussi.

- C'est une drôle de manie tout de même de vouloir miniaturiser leur monde. Eux qui sont si grands et qui tiennent sur leurs deux pattes arrières. Alors que nous ne pouvons que rester sur nos 4 pattes et renifler le sol. J'aimerais bien voir leurs trains.

-  Moi aussi, malheureusement, je n'ai pas le droit à la maison de rentrer dans Sa pièce. Il me dit : dehors ! Tu n'as rien à faire ici. 

-  Ouah, il me tire avec sa laisse. Je vais devoir y aller. On se retrouve demain au lampadaire devant la gare, comme d'habitude ?

-  Comme d'habitude.       -  Ouah, ouah.      -  Ouah ».

Cet échange a été recueilli lors de l'exposition ferroviaire de Castelginest il y a quelques jours. Il fallait tendre l'oreille et être tout de même un peu familiarisé au langage canin pour saisir cet échange insolite. Car nous portions toute notre attention sur un public nombreux, très concentré sur les exposants. Et il faut le dire, le public canin était aussi présent. C'est un événement bien rare pour ne pas le signaler. Les quelques photos prises sur le vif en témoignent.

En tout cas, nous n'avons pu que nous réjouir de cette belle exposition tant l'accueil fut chaleureux, convivial et sympathique. A la hauteur de cette région généreuse dont la gastronomie nous a ravis avec de vrais plats traiteur pour chaque déjeuner. Sans parler des chocolatines du petit-déjeuner. Nous avons vite compris que le mot "pain au chocolat" était un sacrilège linguistique.

Pour cette exposition, La Maurienne était mise à l'honneur par le CFFC. Elle a attiré de nombreux regards avec toujours une certaine fascination notamment devant les rochers. Ce réalisme interpelle très fréquemment le visiteur qui ne peut s'empêcher de demander si nous avons utilisé de la roche véritable. Sans doute, ce paysage montagneux évoque-t-il aussi les Pyrénées.

Nous leur expliquons les techniques employées pour être si proche de la réalité. Il est toujours plaisant d'échanger avec les visiteurs. Leurs anecdotes, leurs histoires sont une source d'enrichissement. Ainsi, nous apprenons que les blaireaux avaient la fâcheuse habitude de se réfugier sous les protections de 3ème rail. Qu'il fallait faire preuve d'une certaine témérité pour dégivrer le 3ème rail sous les tunnels et se montrer très vigilant à la circulation des trains dans cet espace réduit (propos recueillis par Jean auprès d'un cheminot qui a bien connu la ligne au début des années 70).

Mais parfois, nous sommes un peu surpris comme ce visiteur qui nous propose avec insistance de poser la caténaire, ou cet autre qui s'exclame que cela manque de gaîté en l'absence de petites lumières.

Les enfants étaient aussi nombreux (bien plus que dans des expositions précédentes). "Il y a un minitrain.*" - "Je veux voir le tchoutchou.", expressions d'un jeune émerveillement. Je les ai plusieurs fois entendues, et pourtant il n'y avait pas de TGV ! Espérons que cela soit de bonne augure pour la relève. Les appareils photos ont saisi les familles qui posent devant la gare de La Praz. Deviendrait-elle aussi populaire que la Tour-Eiffel ? Beaucoup d'amateurs de trains connaissaient La Maurienne grâce à ReseauxScopie de Loco-Revue. Ils se sont réjouis de pouvoir la découvrir (enfin) grandeur "nature".

La douceur automnale, le soleil présent, le contexte des gilets jaunes n'auront pas empêché castelginestois, toulousains et bien plus encore de nous rendre visite. Merci à eux, merci aussi à Sylvain et Ghislain pour cette belle organisation. On peut le dire et l'affirmer : à Castelginest, on aime le train miniature... vraiment.

Arnaud

* : la draisine fut ainsi nommée par des enfants.

Reportage photos (Arnaud) :